L’histoire d’Alésia fait partie de l’imaginaire.
Mais que s’est-il réellement passé en 52 avant J-C. ?

Depuis 6 ans, César est un chef de guerre redoutable qui étend son pouvoir en menant sa guerre des Gaules. Pour s’opposer à cette progression, en 52 av. J.-C., les chefs gaulois se liguent sous l’autorité de Vercingétorix, jeune roi arverne. Ils battent César à Gergovie et celui-ci décide de se replier dans la Province romaine, au sud de la Gaule. Sur ce trajet, son armée est attaquée au nord de la Bourgogne, par l’armée de Vercingétorix qui mise sur l’habituelle supériorité de ses cavaliers. Mais les Romains, grâce à l’apport de la cavalerie germanique, les mettent en déroute.

Vercingétorix décide alors d’installer ses troupes (80 000 hommes, selon César) dans l’oppidum d’Alésia. Face à eux, dix à douze légions romaines (soit 40 à 45 000 hommes) et plusieurs milliers d’auxiliaires et de cavaliers germains.

Le siège d’Alésia
César saisit cette occasion pour encercler les chefs gaulois et faire le siège de l’oppidum. Il fait construire une double rangée de lignes fortifiées et un ensemble de pièges très élaboré à l’avant de chaque ligne.

Évidemment, les Gaulois ne se contentent pas d’observer les Romains et passent à l’attaque. La première sortie de leurs cavaliers se solde par une défaite et Vercingétorix décide de les envoyer chercher des renforts dans toute la Gaule.

Mais les jours passant, les fortifications romaines se développent à vue d’œil et les renforts n’arrivent pas. Les assiégés sont tiraillés par la faim. Que faire ? Se rendre ? Tenter une nouvelle sortie ? « Après discussion, on décide que ceux qui, malades ou trop âgés, ne peuvent rendre des services, sortiront de la ville » De Bello Gallico, VII, 77-78. Ces expulsés, errant entre les deux lignes fortifiées, meurent de faim ou sont massacrés.

Enfin les secours apparaissent : 240 000 fantassins et 8 000 cavaliers, d’après César. Par deux fois, les Gaulois tentent une sortie mais sont repoussés. Lors d’une troisième tentative, des heures durant, l’issue du combat est incertaine. Mais, une fois de plus, la fortune sourit à César. Sous la pression des Romains appuyés par les Germains, les Gaulois de l’armée de secours s’enfuient.

L'incroyable bataille d'Alésia, vue par Nota Bene

La reddition de Vercingétorix

Vercingétorix se replie alors dans l’oppidum et choisit de se rendre pour épargner ses hommes.

La “bataille”, le siège d’Alésia a probablement duré entre un mois et demi et deux mois. L’expérience, la discipline, la résistance et l’organisation des troupes romaines associées à une exceptionnelle maîtrise de l’art du siège ont assuré un avantage permanent à César.

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